21 jUIN 2019 - CASTELO DE VIDE - MEGALITHES

21 Juin 2019 – CASTELO BRANCO

Gérard : réveil à 8h00

Moi : 8h30, je m’améliore. Enfin, ça dépend des jours

Météo : Grand soleil, grand ciel bleu, léger vent comme toujours au Portugal

           Température matin : 19° - Température a.m : 30°

Programme : visite CASTELO DE VIDE et ses MEGALITHES - MARVÃO

Évènement : Anniversaire de notre belle-sœur LINDA

Ce matin, nous sommes matinaux, du moins moi. Gérard est déjà revenu de sa balade avec Eden.

Avant de quitter le camping, je vais en profiter pour faire une dernière mise à jour de notre blog et de sa mise en ligne. Puis ce sera le départ.

Gérard trouve que nous traînons un peu trop. On refera le point ce soir. Il faudrait que lundi, nous soyons dans l’Algarve. Je pense que c’est mission impossible. C’est de ma faute. Je veux tout voir. Tant qu’à y être, autant le faire.

Dans la matinée, le gardien de jour du camping passe pour nous demander de régler nos nuitées. Il doit repartir en ville. Je me déplace à l’accueil avec, volontairement, uniquement ma CB. J’ai une idée de ce qu’il va se passer. J’arrive à l’accueil, le gardien par le français. Je lui présente ma CB. Il me précise qu’il ne prend que le cash. Je fais l’air étonnée, en précisant, qu’en principe les campings prennent les CB. Je lui annonce que nous n’avons plus de cash. Juste 7€. Il tique une peu. Pas de problème, il me calcule la nuitée 9,50€ et me fait une réduction de 2,50€ pour arriver aux 7€. Je n’en reviens pas. Il en a même oublié la seconde nuitée. Des comptes comme ça, moi ça me va. Pour pousser le vice un peu plus loin, je lui demande un justificatif de paiement. Il a l’air contrarié, mais il me le fait. Je suis contente de moi. Cela dit pour le peu de standing, c’est largement payé.

Nous rassemblons nos affaires, nous finissons de nous préparer. Entre temps, petit coup de fil de JP et MIMI qui passent quelques jours en Bretagne. Nous passerons environ 35mn ensemble. Ca fait du bien d’avoir des nouvelles des amis.

Avant le départ, Gérard s’occupe de tous les services du camping-car et il est 12h45 lorsque nous quittons CASTELO BRANCO.

Nous prenons la direction de CASTELO DE VIDE.

Quelques KMS à peine et c’est déjà un ½ tour. Je viens d’apercevoir de l’autre côté de la route un dépôt de liège. L’occasion pour nous de faire une photo de la production de chêne-liège.

Toutes les routes que nous empruntons, depuis que nous sommes dans le BEIRAS, sont bordées de chêne-liège. Le chêne-liège est un arbre généreux. Au Portugal, il est protégé par la loi de 1209. C’est un arbre ancestral et prédominant dans l’Alentéjo. La récolte de liège est une opération délicate qui se réalise avec une hache, en été et lorsque l’arbre est en sève. Il faut essayer d’extraire les planches de liège les plus grandes possibles afin qu’elles aient le plus de valeur. C’est l’écorchage.

Plusieurs étapes sont nécessaires avant de pouvoir extraire les planches de liège.

Le 1^er écorchage se réalise lorsque l’arbre atteint entre 25-30 ans. C’est le « démasclage ». On obtient un liège mâle très crevassé, très dur, difficile à travailler. Celui-ci est transformé en granulés pour être utilisé comme panneaux isolants.

Le 2^ème écorchage n’est pas encore bon. Il donne du liège de meilleur qualité mais pas suffisamment pour la production de bouchons. On l’appelle le liège de 1^ère production.

A partir du 3^ème écorchage, on obtient un liège de bonne qualité et qui sert à la fabrication de bouchons. On l’appelle le liège femelle ou de reproduction.

Cet écorchage, se réalise tous les 9-10 ans. On obtient des planches de 3cm d’épaisseur. Un chêne peut vivre 200 ans. On peut réaliser 16 écorchages à 9-10 ans d’intervalle. L’écorchage se fait sur des troncs de 70cm de périmètre. Certaines branches peuvent être utilisées.

Quelques kms plus loin, nouvel arrêt. Cette fois, pour prendre en photo des chênes qui ont été écorchés.

La route entre CASTELO BRANCO et CASTELO DE VIDE nous fait traverser de petits villages très isolés, perdus au milieu ou au creux des collines vallonnées. A l’entrée de chaque village, des pavés. Pour moi, c’est toujours un peu l’appréhension de savoir si le camping-car va passer. On ne sait jamais ce que nous allons trouver. Sur la route, toujours un peu partout, les stigmates d’incendies.

A partir de Vila Velha De Rodao, le paysage change. D’abord, nous traversons le Rio Tajo, relativement large avec des méandres.

A partir de là, la route recommence à grimper à travers des forêts aux essences multiples mais où pins, sapins et eucalyptus dominent. Les traces d'incendies subsistent.

Au Portugal, l’eucalyptus est très répandu. Sa culture permet la fabrication de la pâte à papier.

Nous venons de rentrer dans la région de l’ALTENJO ALTO avec toujours des cités fortifiées et des châteaux perchés sur des falaises comme CASTELO DE VIDE et MARVAO.

Puis  la route redescend et nous ramène en plaine. Nous retrouvons les chênes-liège complètement dépouillés de leur écorce. Les troncs sont de couleur sombre, marron.

15h15, nous sommes au pied de CASTELO DE VIDE. Il fait une chaleur écrasante et 30°. Nous trouvons facilement à nous garer à l’entrée de la ville et de plus est, à l’ombre. Avant notre visite, nous faisons notre pause déjeuner. Puis c’est le départ.

Pour accéder au centre du village, il nous faudra passer par de petites ruelles pavées et grimper de larges marches.

Ici, le décor change totalement. Nous sommes dans une cité fortifiée. Les maisons s’étalent au pied du château. Elles sont toutes blanches avec des décors jaunes. Les ruelles sont étroites et bordées de fleurs. Nous arrivons sur la place où se dresse une immense église. C’est le musée des Arts Sacrés.

Nous nous mettons en quête de la fontaine FONTE DA VILLA. C’est une fontaine en marbre blanc qui date du 16^ème siècle. Nous la trouvons sur une petite place. Elle a un double lavoir.

Cette eau est une eau minérale riche en chlorure, en bicarbonate et en potassium. Elle alimente toute la ville.

Dans un angle, un mémorial en l’honneur des Juifs persécutés à Castelo De Vide du temps de l’Inquisition.

Nous sommes à proximité du quartier juif et de la Synagogue que nous voulons visiter. Pour y accéder, il nous faut passer par une ruelle pavée, bordée de maisons blanches fleuries. La pente est impressionnante et nous finissons par des escaliers.

Enfin, nous y sommes.

L’entrée est gratuite. La Synagogue fait office de musée. En fait, il n’y a pas de Synagogue. Je suis déçue. Le musée a été reconstruit sur les ruines de l’ancienne Synagogue. Il retrace les rîtes, les symboles, le culte et rend hommage au Juifs persécutés pendant l’inquisition.

Dans une des salles, au sol, l’étoile de David au sol et au plafond. Sur les murs, les noms de quelques Juifs.

Il faut savoir, qu’à l’origine, les Juifs n’occupaient pas de secteurs particuliers. C’est le roi PIERRE Ier qui les obligea à vivre dans des quartiers spécifiques.

Après le musée, nous redescendons au centre du village. Nous empruntons les ruelles et arrivons sur la grande place où se trouve le musée des Arts Sacrés et l’Hôtel de Ville. La place est garnie de quelques statues de bronze ou de marbre.

Il nous faut trouver le Posto Tourismo. Il faut préciser que d’une manière générale, même si l’accueil est chaleureux, les explications laissent toutes à désirer et floues.

A l’accueil, la dame parle le français. Je récupère une documentation sur Castelo De Vide et la carte du circuit des mégalithes avec des explications très évasives.

Nous croisons quelsques maisons très colorées dont l'une avec une très jolie fenêtre médiévale.

17h25, nous quittons Castelo De Vide pour Povõa e Méadas.

Autour de Castelo De Vide, la campagne est jonchée de rochers et recèle de nombreuses mégalithes. Les plus anciens sont l’ANTA DA MELRICA, que nous ne trouverons jamais et l’autre le MENHIR DA MEADAS.

18h00 nous trouvons enfin notre menhir. Le Menhir Da Méadas serait le plus grand de la péninsule ibérique. Il mesure 7,15mètres de haut. C’est le symbole phallique de la fertilité et une borne territoriale. C’est le seul menhir à remplir ces 2 rôles. Eden sera de la balade.

18h15, nous reprenons la route et revenons sur Castelo De Vide par le barrage de Povõa où nous arrivons à 19H00. Le site est magnifique. A défaut de trouver une mégalithe, nous trouvons un magnifique plan d’eau avec un barrage qui relie les 2 rives et des aires de pique-nique ombragées.

Nous apercevons un nid de cigognes. Petit arrêt pour les observer et les prendre en photo.

Un peu plus loin, nous trouvons une place de stationnement. Juste à l’entrée de la route du barrage. Nous en profitons pour donner un petit coup de fil à Maman et Linda pour lui souhaiter son anniversaire.

Nous sommes garés face à un énorme eucalyptus qui sert d’HLM pour cigognes.

Dans l’arbre, de nombreux nids dont certains avec des petits qui savent déjà voler.

Nous passons un certain temps à les observer. Toujours notre côté nature.

19h30. Finalement, après un moment d’hésitation, nous décidons de traverser le barrage pour rejoindre l’autre rive. La route est plus qu’étroite. Personne en face. De toute façon, il y a suffisamment de visibilité pour que les conducteurs puissent anticiper.

Nous revenons sur Castelo de Vide et prenons la route pour MARVÃO. Il est 20h00 lorsque nous nous posons sur l’aire de camping-car de MARVÃO, au pied de l’église du couvent. Un peu en pente ! Nous sommes obligés de mettre les cales. La vue est magnifique et domine toute la vallée.

Avant d’attaquer la soirée, nous partons en balade avec Eden. Nous sommes à environ 800m d’altitude, du coup, nous apprécions tous les 3 la fraîcheur.