05 Août 2019 - CHOLET - SAINT RENAN
05 AOÛT 2019 – CHOLET
Gérard : 8h00
Moi : 8h00
Météo : Couvert. Ciel gris. Quelques gouttes de pluie font leur apparition
T° matin : 19° T° a.m : 21°
Programme : CHOLET – SAINT RENAN
Nous avons passé la nuit dans notre camping-car sur un parking tranquille, à l’écart du bruit et en face de chez nos amis. C’est pratique ! Ainsi, pas trop de distance pour les rejoindre.
Avant de partir les rejoindre pour le petit-déjeuner, c’est la traditionnelle balade pour Eden, nous prenons nos douches et finalisons le rangement afin d’être prêts pour notre départ prévu sur la fin de la matinée.
9h30, nous nous retrouvons tous les 4 pour partager un petit-déjeuner chaleureux, agrémenté par du pain frais et des croissants.
La matinée passe à une allure folle. 12h c’est hélas, déjà le moment de se quitter. Il nous faut rentrer et nous avons encore 4h de route à faire.
Merci à vous les amis pour ces moments si précieux.
Nous quittons Cholet et nos amis sous quelques gouttes de pluie. Le trajet se fera ainsi avec des averses et une alternance d’éclaircies.
14h35, nous décidons de faire une petite pause café chez les enfants et embrasser nos 3 petites puces.
17h c’est reparti pour la dernière ligne droite.
C’est à 19h que nous arrivons chez nous. Petite halte chez Maman pour l’embrasser et lui faire un petit coucou après ces 2 mois d’absence.
Puis, direction la cafétéria car inutile de dire que la maison est vide mais le camping-car également.
Voilà, c’est la fin de notre périple d’un peu plus de 2 mois au Portugal.
Nous pensons déjà à notre prochaine destination !!!!!
04 Août 2019 - ONDRES - CHOLET
04 AOÛT 2019 – ONDRES
Gérard : 8h00
Moi : 8h30
Météo : Soleil. Ciel bleu
T° matin : 20° T° a.m : 28°
Programme : ONDRES (France) – CHOLET
Nuit calme pour tout le monde. Il commence à faire chaud dans le camping-car malgré le fait que nous soyons à l’ombre.
Gérard revient de balade avec Eden. A peine rentré, une voiture s’arrête devant la placette. Quelqu’un frappe à la porte du camping-car. C’est un agent municipal qui vient nous faire un rappel à l’ordre, un dimanche matin !!! Il nous demande de quitter rapidement les lieux. Un arrêt municipal, interdit le stationnement des camping-cars sur la commune. C’est un avertissement. Il nous précise, qu’en cas de passage de la police, nous sommes verbalisables. Même régime pour le fourgon et les 3 couples qui ont monté 3 tentes à côté de nous, pendant la nuit.
Les 3 couples étaient déjà en train de plier. Le fourgon démarre après le passage de l’agent municipal. Quant à nous, nous prenons le temps de déjeuner. Rapidement ! Mais nous déjeunons. Nous prendrons également le temps de caler toutes les affaires.
Puis 9h15 c’est le départ. A la sortie d’ONDRES, nous prenons la direction de TYROSSE où se trouve une zone commerciale. Là, nous trouvons un parking qui va nous permettre de prendre nos douches tranquillement.
Après cet intermède, nous reprenons la route sous le soleil. Il fait de plus en plus chaud dans le camping-car. Nous sommes obligés de rouler vitres ouvertes car notre clim est défaillante.
Il est 10h25. Petit SMS à nos amis de CHOLET pour savoir s’ils nous acceptent pour une halte nocturne. La réponse est OUIIIIIIIIIIIII ! Super !!! Nous sommes ravis de les retrouver. Plein de choses à raconter et à partager.
13h10, nouvel arrêt. C’est l’heure de la pause déjeuner. Nous sommes à MIRAMBEAU. Nous en profitons pour faire également le plein.
14h20, il faut y retourner. C’est à 17h55 que nous stationnons devant l’immeuble de nos amis.
La soirée sera comme d’habitude chaleureuse. Nous passons un agréable moment plein d’amitié et de partage. Ca nous a fait un bien fou de commencer notre retour par là.
03 Août 2019 - CUDILLERO - ONDRES
03 AOÛT 2019 – CUDILLERO
Gérard : 8h00
Moi : 8h30
Météo : Soleil en berne. Brouillard
T° matin : 19° T° a.m : 24° soleil timide
Programme : CUDILLERO (Espagne) – ONDRES (France)
Le petit déjeuner se passe sous la grisaille espagnole La nuit a été calme et réparatrice. Le bivouac est agréable. Il est situé en périphérie de la campagne. Du coup, Eden est ravie de sa balade de ce matin.
La fin de la matinée sera consacrée aux corvées de remise en ordre de notre maison roulante et de la mise en ligne des mes notes de voyage. Comme nous rechargeons les ordis pendant le trajet, ça me permet de poursuivre un peu mes mises à jour.
11h, c’est le départ. Avant de partir, nous en profitons pour faire le plein d’eau et les vidanges. Nous roulons jusqu’à 13h55, moment où nous faisons notre pause déjeuner. 15h, nous reprenons la route. Nous enfilons les KM et à 18h00, nous quittons l’Espagne pour entrer en France. Nous sommes à HENDAYE.
Le soleil et la chaleur continue à nous accompagner. Il fait encore très beau à cette heure ci.
L’idée est de s’arrêter à BIARRITZ pour acheter du chocolat au piment d’Espelette et d’y trouver notre bivouac.
Ce sera peine perdue pour l’un comme pour l’autre. Les aires de camping-cars sont complètes, les stationnements peu adaptés à notre longueur ou totalement absents. Pour ce qui est du sauvage en bord de mer, inutile d’y penser.
Du coup, après plusieurs tentatives, que soit BIARRITZ et BAYONNE, nous passons notre chemin et c’est à ONDRES, petite commune, que nous trouvons un emplacement pour la nuit.
Nous nous sommes engagés sur une petite route qui mène à un étang. C’est sur une placette, au milieu de la verdure, au calme, à proximité de quelques habitations (que l’on ne gêne pas) que nous nous posons. Il est 19h35. Nous apprécions la fraîcheur du lieu. Dans la soirée, un fourgon viendra nous rejoindre pour la nuit.
La veillée sera courte, compte tenu du nombre de KM qui attend demain.
02 Août 2019 - SANTIAGO DE COMPOSTELA - CUDILLERO
02 AOÛT 2019 – SANTIAGO DE COMPOSTELA
Gérard : 8h00
Moi : 8h30
Météo : Ciel gris couvert. Le soleil n’est pas encore levé
T° matin : 15° T° a.m : 29°
Programme : VISITE DE SANTIAGO DE COMPOSTELA
Evènement : Anniversaire de MARTINE
Ce matin pas le temps de traîner car nous avons une journée chargée. C’est à grande vitesse que nous prendrons notre petit déjeuner et que nous procéderons aux corvées et au rangement du camping-car.
10h45, avant de partir faire la visite de SANTIAGO DE COMPOSTELA, nous allons payer la nuitée et faire le plein d’eau. Le gardien du parking a déjà fait un passage pour relever les immatriculations des véhicules qui sont sur les emplacements. Pour l’eau, il nous remet une clé en échange du règlement. Pas question de ce service sans contrôle. Une fois, le plein d’eau fait, nous reprenons notre emplacement. Dernière petite balade avec Eden et c’est parti pour la visite de la ville. Il est 11h15.
Nous avons décidé de descendre dans le centre historique de SANTIAGO DE CONPOSTELA à pied. 2km nous en séparent. Ce n’est pas la mer à boire. Pour l’instant, il ne fait pas trop chaud, les rues sont ombragées et longent les squares fleuris et très verts.
C’est par l’avenue XOAN XXIII qui débouche devant l’église du couvent de SAN FRANCISCO
et l’angle de la rue de SAN FRANCISCO, avec les murs de la fac de médecine, que nous arrivons.
Bien évidemment, beaucoup de monde sur cette placette. Des touristes, des pèlerins, des marcheurs et énormément de forces de l’ordre.
Pour entrer dans l’église SAN FRANCISCO, la queue et la fouille des sacs. A l’intérieur, un office pour l’accueil des pèlerins et l’énoncé de toutes les rencontres chrétiennes.
Nous remontons la RUA DE SAN FRANCISCO jusqu’à la PRAZA DO OBRADOIRO. Baptisée ainsi par les ateliers (Obradoiro) des travailleurs de pierre qui ont travaillé dans la cathédrale. Sur cette place, se trouve une partie des édifices civils et religieux.
Nous sommes accueillis au son de la cornemuse galicienne. Le joueur joue à cache cache avec l’objectif.
Le but doit être soit la discrétion, soit une pièce contre une photo. Il joue sur les marches du PAZO DE XELMIREZ (Palais de l’Archevêché de Xelmirez) qui jouxte la cathédrale.
Autour de la place, le PAZO DE RAXOI,
siège de la mairie de St Jacques de Compostelle.
A côté, l’HOSTAL DOS REIS (l’hôtel des rois catholiques).
C’est un ancien hôpital et refuge des pèlerins transformés au 20ème siècle en hôtel 5 étoiles.
Au pied de la cathédrale, sur la place, beaucoup de monde car c’est le point d’arrivée des pèlerins, des groupes de marcheurs. Chaque arrivée, entraîne la liesse des gens qu’ils se connaissent ou pas. S’ils se connaissent ou s’ils se sont croisés sur les chemins de St Jacques, alors là, ce sont des effusions, des cris de joie, des danses.
Il règne dans St Jacques de Compostelle une atmosphère de joie, de fierté, de ferveur et d’amitié.
La cathédrale a été consacrée à l’apôtre St Jacques, saint patron et protecteur de l’Espagne. Une ancienne tradition raconte que St Jacques, l’un des 12 apôtres du Christ, fut enterré par ses disciples dans un bois du Finesterae (là où se termine la terre), la pointe du Finistère. Après la découverte de ses reliques au 9ème siècle, un sanctuaire fut érigé et à partir de 1975, la cathédrale monumentale qui existe aujourd’hui.
On peut admirer la façade de l’OBRADOIRE avec ses tours de 74m de haut et sa façade sculptée. L’entrée de la cathédrale n’est pas accessible de ce côté.
Nous passons devant le PAZO DE SAN XEROME avec sa porte magnifiquement sculptée.
C’est actuellement le siège du rectorat de l’université de SANTIAGO DE COMPOSTELA.
Nous contournons la cathédrale après avoir pris la RUA FONSECA et nous nous retrouvons sur la PRAZA DAS PRATERIAT. Cette place, située au sud du bâtiment doit son nom aux ateliers d’orfèvres situés depuis le moyen âge dans les sous-sols du cloître.
Nous sommes devant l’entrée sud de la cathédrale. Malheureusement, la façade est bâchée pour cause de travaux. Un sas permet l’entrée du site. A cette heure-ci peu de queue du fait que les gens font leur pause déjeuner.
Une fois à l’intérieur, très grosse déception. L’intégralité du bâtiment est également bâchée. Nous n’apercevons même pas les nefs. La seule partie accessible est le Maître-Autel, Sépulcre et chapelle de St Jacques qui se dresse au centre de la cathédrale. Là aussi, des barrières pour éloigner les gens. Des couloirs de visite ont été organisés pour pouvoir se recueillir sur les reliques du Saint. 2h de queue. Trop long pour nous qui sommes de passage. Du coup, nous ne prendrons aucune photo. Nous ressortons rapidement.
Nous en profitons pour faire le tour de la PRAZA DAS PRATERIAS où se dresse la TOUR DE L’HORLOGE qui protège la plus grosse cloche de la cathédrale
La place est magnifique avec tous ces bâtiments médiévaux très bien conservés et qui ont trouvé une autre vie,
comme la CASA DO CABIDO qui sert de centre d’expositions
ou celui-ci qui est le musée des CHEMINS DE COMPOSTELLE
ou à l’entrée de la rua do Vilar, la CASA DO DEAN, une maison-palais datant du 18ème siècle dont la façade est magnifique.
Nous décidons qu’il est temps de faire notre pause déjeuner. Gérard a une envie de paëlla. Nous partons à la recherche d’un petit restaurant qui pourra satisfaire son envie. En même temps, nous en profitons pour découvrir les petites ruelles médiévales qui se croisent et s’entrecroisent.
Un vrai dédale. D’ailleurs, nous passerons plusieurs fois par le même endroit. En chemin, un arrêt dans une petite chapelle d’une grande simplicité.
Devant un magasin, le mythique sac à dos de Compostelle avec ses chausseurs de marcheur et le bâton de pèlerin, attend sagement son propriétaire. Il en dégage un sentiment de sécurité.
Nous finissons par trouver le restau qui nous convient dans une petite ruelle bondée de monde, de restaus et de bars à tapas. Le déjeuner terminé, nous reprenons notre visite sous le soleil et une chaleur écrasante.
Nos pas nous ramène à la PRAZA DA QUITANA avec le monastère de SAN PAIO DE ANTEALTARES fondé au 10ème siècle.
Ici, vivent encore des bénédictines cloitrées. A côté, une jolie demeure baroque du 18ème siècle la CASA DA PARA.
Nous reprenons la direction de la PRAZA OBRADOIRO. Les rues sont animées. Des groupes de marcheurs continuent d’arriver.
Nous passons par le porche de l’Archevêché. Sur les marches, un groupe de musiciens a remplacé notre joueur de cornemuse Galicien.
Nous prenons quelques minutes pour les écouter. Nous avons l’impression de retrouver les sonorités de la Bretagne. Avant de poursuivre, nous leur glisserons une pièce.
Les escaliers débouchent sur la PRAZA DA IMMACULADA et DA ALIBECHERIA. Celle-ci doit sont nom aux ateliers de sculpture du jais. C’est le point final d’arrivée des chemins français et anglais. Un peu plus loin, un bâtiment imposant avec son bel escalier, le monastère de SAN MARTIÑO PINARIO. Un peu plus haut de nombreuses boutiques de bijoux en argent ou en jais.
Notre visite tire à sa fin dans cette magnifique ville médiévale où l’ambiance de joie, de ferveur donne envie de croire à un monde de fraternité, de paix et d’amour.
15h45 nous quittons le centre historique en empruntant un dédale de ruelle et reprendre la grande avenue qui nous ramène aux parking du camping-car, 2 km plus haut.
Il est 16h lorsque nous y arrivons et nous prenons immédiatement le départ, malgré la fatigue. Direction la France, cette fois, notre virée est bien terminée.
16h45, la cata !!!! La fatigue de la journée, la chaleur, l’un et (ou) l’autre nous procure un gros coup de pompe. Gérard trouve sur la route un emplacement à l’ombre et c’est parti pour une sieste. Le problème c’est que la sieste durera jusqu’à 19h.
Bien reposés (on peut), nous reprenons la route ou plutôt l’autoroute. Nous traversons les terres de Galice puis d’Asturies. La région est belle, vallonnées et verdoyante. Le réseau autoroutier de ce côté-ci de l’Espagne est fantastique avec d’énormes viaducs dont le nombre est impressionnant.
Nous quittons les terres pour longer la Costa Verde. Là aussi, la côte est belle et rend le trajet moins monotone.
Pour ce soir, nous trouvons notre bivouac à CUDILLERO. Il est 21h45. L’aire de camping-car se trouve sur le parking d’un hôtel qui fait accueil camping-car. Le tout au calme. Nous ne serons que 3 cette nuit.
La veillée sera très courte car demain la route nous attend !!!!
01 Août 2019 - MONCÃO - SANTIAGO DE COMPOSTELA
01 AOÛT 2019 – MONCÃO
PREMIER REVEIL
Gérard : 6h00 Moi : 6h00
EVENEMENT : CHANGEMENT DE BIVOUAC INTEMPESTIF !!!!!!!!
Gérard : 8h05 Moi : 8h35
Météo : Grand soleil. Ciel bleu.
T° matin : 20° T° a.m : 30°
Programme : SANTIAGO DE COMPOSTELA - CUDILLERO
Ce matin le démarrage est violent !!!! Je suis debout depuis 4h du matin.
J’ai été réveillée par des bruits métalliques incessants. Au début, je pensais à des jeunes qui rentraient de soirée et cherchaient à s’occuper. En définitif, non ! J’avais beau observer le parking à travers le fenêtrons de la salle d’eau, je ne voyais rien.
Puis vers 5h de matin, l’arrivée d’un fourgon m’interpelle ! Puis 2, etc…. Le 1er se gare au fond du parking et semble décharger. Un doute me prend car le bruit métallique ne s’est pas arrêté. Je réveille Gérard. Je lui fais part de mes inquiétudes. Je pense qu’un marché est en train de s’installer. Nous ouvrons la porte et effectivement un certain nombre de forains sont en train de monter leurs stands. De plus, ça n’a pas l’air d’être un petit marché.
Pas le choix. Branle bas de combat, en pyjama, nous décidons de quitter notre emplacement. En catastrophe, nous rangeons le camping-car. Démarrage ! Nous prenons la direction du mercado. Trop tard !! Il est déjà impossible de passer. Les parkings sont plein de forains. Certains sont sur le toit de leur fourgon pour attacher les bâches aux branches. Marche arrière !!Demi-tour et nous quittons les remparts.
Nous optons pour une zone commerciale où nous sommes certains que nous n’aurons pas de surprise. 15 minutes plus tard, nous sommes à nouveau sous la couette pour terminer notre bout de nuit. Trop tôt pour se lever. Eden, elle n’a rien compris ! Elle pensait partir en balade !!!!
SECOND REVEIL
Gérard : 8h15 Moi : 8h45
Météo : Grand soleil et grand ciel bleu
T°m : 18° T°am : 29°
Après ces péripéties, nous prenons notre temps pour prendre notre petit déjeuner. Au cours de la matinée, nous en profiterons pour faire la mise à jour de mon carnet de voyage, passer quelques coups de fil et faire nos corvées quotidiennes.
Une fois prêts, direction le super marché « CONTINENTE » pour quelques courses. Il est 11h25. Nous avons l’intention de passer à la coopérative pour acheter du VINHO VERDE. Elle ferme à 12h30. Nous décidons de commencer par la cave. Elle se trouve à moins d’un km de notre bivouac improvisé.
Nous arrivons à la cave. A l’accueil la personne parle le français. Nous faisons un point des bouteilles qui sont à la vente, puis nous passons commande. 4 cartons. Ici, pas de surprise. Dans l’ensemble ce sont des bouteilles que nous avons déjà goûtées et que l’on trouve dans la grande distribution, à part la cuvée DEU-LA-DEU. Nous passons à la caisse et ah, surprise !!! Notre CB ne passe pas. Ils ne prennent aucune carte étrangère !! Dommage !! Pas assez de CASH ! Nous proposons de revenir en début d’après-midi.
Retour dans la zone commerciale pour nos courses. Finalement, nous prendrons nos cartons de VINHO VERDE à CONTINENTE. Moins cher !! Même marque !! Sauf la DEU-LA-DEU que l’on ne trouve pas. Tant pis !!!!! Nous prenons une autre cuvée.
13h35, avant de quitter le parking du super marché, Gérard vérifie la pression des pneus pour le trajet de retour.
14h30 c’est le départ pour l’Espagne. Nous reprenons la route, direction le centre de MONCÃO. Nous empruntons le pont qui enjambe le RIO MINHO. C’est lui qui sert de frontière. Au revoir le Portugal ! Bonjour l’Espagne !
De l’autre côté de la rive, le panneau européen nous signifie notre arrivée en terre espagnole. Il est 14h45. C’est parti pour SANTIAGO DE COMPOSTELA.
Au bout de quelques kilomètres, nous décidons de faire notre pause déjeuner. 14h55, nous trouvons une station service et nous prenons place sur son aire de service.
15h40 c’est la fin de pause. Nous reprenons notre périple qui nous mène vers la fin de notre voyage.
Sur la route qui rejoint SANTIAGO DE COMPOSTELA, le paysage est agréable et vallonné. Les prairies sont verdoyantes. Dans les champs, on aperçoit le blé et le maïs qui poussent. De temps en temps, nous apercevons des étendues de forêts. Sur les bas côtés de la route, à des intersections, dans des villages, nous trouvons le balisage du chemin de SANTIAGO DE COMPOSTELA, des symboles et des panneaux signalent les pèlerins.
Il est 18h15, lorsque nous nous posons sur le parking de SANTIAGO DE COMPOSTEL. Nous avons traversé toute la ville. L’aire de stationnement du camping-car se trouve à environ 2km à pied du centre historique de St Jacques. Le parking est gardé et payant. 3,50€ jusqu’à 23h. La nuitée 12€ et 3€ pour le remplissage de l’eau. C’est les tarifs des grandes villes. Au moins, c’est pratique et sécurisé.
Un service en plus ! Au moment de notre entrée, la gardienne du parking, nous remet un plan de SANTIAGO ainsi que toutes les explications concernant les modes de transports et leurs horaires. Efficace !!!!
Une fois en place, nous nous posons. La journée a été mouvementée. Pas très envie de ressortir de la soirée. Seule la balade d’Eden sera faite. Au cours de la veillée, nous ferons un point de notre journée de demain. Entre autre, la visite de SANTIAGO DE COMPOSTELA qui se fait un peu à l’arrache puisque c’est une décision de dernière minute.
31 Juillet 2019 - SOÃJO - PENEDA - MONCÃO
31 Juillet 2019 – SOAJO
Gérard : 8h35
Moi : 9h00
Météo : Grand soleil. Ciel bleu légèrement voilé.
T° matin : 20°
T° a.m : 30°
Programme : SOÃJO – Randonnée – PENEDA – MONCÃO
Ce matin, le réveil est un peu difficile ! Nous avons passé une nuit agitée du fait des jeunes du village. Par deux fois, ils ont tapé au camping-car pour finir par balancer un objet qui a rebondi sur le toit du camping-car.
Au moment de sa balade avec Eden Gérard s’est rendu compte que l’objet balancé était une bouteille d’eau en plastique. C’est la première fois qu’il nous arrive ce genre de chose. Pourtant, sur l’aire de stationnement, nous n’étions pas seuls. 4 fourgons et 2 camping-cars. Bref !!!
Le petit déjeuner terminé, nous finissons de ranger et de nous préparer.
Tout à coup, sur place, mes vaches préférées qui se baladent entre les camping-cars. Seules, elles traversent l’aire pour s’en aller, Dieu sait où ?? Heureusement, Eden n’a pas eu le temps de les voir.
Il y a eu assez de la meute de chiens qui divague sur la place et qui l’excite. Les chiens suivent les touristes qui les nourrissent et passent leur temps dans la rue, couchés au milieu de la route.
Du coup, pour ce matin, la randonnée avec Eden sera impossible entre les chiens, les chats, les vaches et les chevaux !! Car tout ce petit monde est en liberté et cohabite en bonne intelligence. Ya du boulot pour Eden !!!!!
10h55 tout est prêt et nous aussi. Les bâtons en main, nous voilà partis. Prévu au programme, une boucle de 8km à travers la campagne.
Le départ du sentier se trouve à la sortie du village après les 24 ESPIGUEIROS. La route descend et juste avant la sortie du village, nous trouvons le sentier avec son flèchage. C’est parti !!!!
Le sentier est étroit, terreux, caillouteux. Il descend considérablement et longe les prairies. Puis le sentier laisse les prairies pour longer un petit mur de pierre. Le chemin se met à serpenter à travers les herbes hautes. Nous continuons notre descente pour arriver à un petit pont qui enjambe un petit cours d’eau. Nous sommes en sous-bois ce qui est très agréable compte tenu de la chaleur qu’il fait. Nous faisons une petite halte à la fraicheur.
Nous reprenons notre balade à travers les sous-bois. Cette fois, nous longeons le petit cours d’eau. Notre sentier monte, descend, serpente, file tout droit.
Puis nous quittons le sous-bois et son cours d’eau pour à nouveau longer un mur de pierre. Ces murs servent à la fois à marquer le chemin et fractionner les parcelles des paysans. Ils font un joli quadrillage dans le paysage.
Pendant cette partie de randonnée, nous ne croiserons personne et nous ne verrons rien de spectaculaire.
Nous arrivons à une croisée de chemins et nous apercevons dans une prairie rocailleuse un groupe de chevaux en liberté. Ils sont magnifiques.
Nous poursuivons notre ascension. La pente est importante et la fatigue de la matinée se ressent. Nous avons mené bon train. Encore une bifurcation et c’est la fin de notre balade qui débouche dans le village de CUNHAS, 4km après SOAJO.
La fin de cette marche est ardue. Heureusement que j’ai mes bâtons. Gérard m’a distancé. Lorsque je débouche sur la route, je l’aperçois qui m’attend sur un banc à un arrêt de bus.
Nous prenons un peu de temps pour récupérer. Nous en profitons pour faire un point sur le retour. J’ai l’impression que nous avons fait le circuit à l’envers et que la partie que nous venons de faire est une des options de retour.
Qu’importe ! Comme dit Gérard, l’important est que nous nous soyons faits plaisir et bien baladés.
Après avoir récupéré, nous remontons dans le village pour trouver la partie que nous aurions du faire. Au pied du départ, la pente est aussi ardue que ce que nous venons de faire. Gérard ne se sent pas d’attaque avec la fatigue et la chaleur. Je propose de faire un repérage seule. Effectivement, le dénivelé est raide. Sans bâton, après nos 4 km, je ne serais pas montée. Un peu plus haut, la pente du sentier s’adoucit. Le chemin, canalisé par des murs de pierre, se poursuit entre des habitations de granit et des éspigueiros, en ruines. Je continue une dizaine de minutes. Le sentier semble continuer en forêt. Finalement, je reviens sur mes pas pour retrouver Gérard. Pour moi, c’est faisable. Mais, Gérard reste sur ses positions. Il se sent fatigué et préfère redescendre par la route qui sera sans surprise.
Nous retraversons le village. A la sortie, devant la porte du cimetière, mon amie, la vache aux grandes cornes. Toujours aussi belle et expressive.
Nous poursuivons notre descente. En chemin, un abri de bergers.
Quelques km plus loin, pratiquement à l’entrée de SOAJO, un groupe de jeunes vaches nous examinent avec attention !!!
Il est 13h55 lorsque nous nous posons, en nage, au camping-car avec nos 8 km dans les pattes. Avant de quitter notre bivouac, nous prenons notre pause déjeuner. Une fois, avalé, derniers services pour être certains que nous ne tomberons pas en panne d’eau.
15h15 le départ est sonné et donne la direction de PENEDA.
Nous quittons SOAJO par une route que nous qualifions de « normale » bien qu’elle prenne de la hauteur. Au moins, sur celle-ci, 2 véhicules peuvent se croiser. Le trajet est donc beaucoup plus détendu.
En chemin, nous apercevons nos amies aux grandes cornes qui flânent.
La vue sur la vallée est magnifique.
Quelques km plus loin, au détour d’un virage, quelques chevaux longent la route. En liberté !! Ils sont très disciplinés. Nous les dépassons avec prudence pour ne pas les effrayer. Manifestement, ils ont l’habitude.
Quelques centaines de mètres plus loin, nous nous trouvons face à un troupeau.
Il est composé de vaches et de chevaux. Au milieu, un petit poulain. Tout ce petit monde n’a pas du tout l’intention de se bousculer et c’est très tranquillement qu’ils s’écartent de la route pour nous céder le passage.
Un peu plus loin, nous faisons un nouvel arrêt pour quelques photos du paysage sur la vallée et les montagnes.
Au bout de quelques km, nous trouvons un emplacement pour faire une petite halte. J’aime admirer ce qui nous entoure surtout lorsque ce sont des paysages comme ici de petits villages qui tapissent la vallée
et au loin, le clocher de N.S. DA PENEDA encaissé au fond d’un ravin entre 2 collines.
Après cet intermède, nous reprenons la route.
Sur celle-ci, une vision insolite attire notre attention. Mesdames à cornes ont opté pour une sieste sur le réseau routier.
Ces jolies bêtes sont de la race des CACHENA. Une race de petite taille (1,10m à 1,15m) et d’environ 350 Kg. Ce sont des vaches de haute montagne habituées aux accès difficiles. A mon avis, elles sont également dotées d’une grande autonomie !!!!!
Nous finissons par atteindre le village de PENEDA.
Il est environ 16h30. Le grand attrait de PENEDA est le sanctuaire de NOSSA SENHORA DA PENEDA. Sa construction a débuté à partir du 18ème siècle pour se terminer vers 1875.
D’après la légende, en 1220, une bergère a vu l’apparition de la Sainte Vierge à l’emplacement actuel du sanctuaire. Un Hermitage a été construit au 13ème siècle et comme la ferveur a grandi parmi la population portugaise et espagnole, un sanctuaire a été construit quelques siècles plus tard.
L’entrée du sanctuaire démarre par un escalier que surplombe un portique.
Nous débouchons sur une esplanade engazonnée où se dresse une grande colonne. Au sommet St Michel. L’esplanade est bordée de petites chapelles.
De l’autre côté du portique, un escalier de 300 marches avec 20 chapelles réparties de chaque côté.
Tout comme celles de l’esplanade de St Michel, elles retracent la vie du Christ avec des statues grandeur nature en terre cuite. Difficile à photographier. Les portes sont toutes grillagées.
Au sommet de l’escalier, un second escalier à jetée double, orné de fontaines qui débouche sur l’esplanade où se dresse le sanctuaire.
De part et d’autre du sanctuaire, des bâtiments en granit gris. L’ancienne auberge des pèlerins a été transformée en un hôtel.
Dominant le tout, le massif rocheux de MEADINHAS, site d’escalade sur granit, mondialement réputé. En observant bien, le rocher ressemble à un moine encapuchonné.
Nous prenons le temps de visiter l’intérieur de l’église de NOSSA SENHORA DA PENEDA.
A l’issue de la visite, nous ne pouvons pas ne pas faire le constat d’une similitude avec le site religieux du BOM JESUS de Braga.
Avant de quitter, les lieux, nous prendrons une petite pause devant une bière fraiche. C’est devenu une tradition avec la chaleur. Nous savourons nos derniers moments en terre portugaise, à la terrasse du bar qui domine le village.
Ce soir, nous devrions être à la frontière.
Puis c’est le retour au camping-car. La chaleur et le soleil sont toujours de mise. 17h50, nous prenons la direction de MONCÃO.
A la sortie du village de PENEDA, nous croisons un couple qui fait prendre l’air à jolie petite grand-mère tout de noir vêtue.
Sur le bas côté de la route, nous apercevons un très joli ESPIGUEIROS.
Un peu plus loin, nos copines, toujours en vadrouille et indifférentes aux véhicules qui passent.
Nous poursuivons notre route qui traverse un paysage sauvage entre montagnes granitiques, prairies et forêts. Il y règne un air de liberté avec ce cheval qui gambade
et s’enfonce dans la forêt.
Je regrette que n’ayons pas pu prendre plus de temps pour visiter le parc, ses forêts, ses lacs et ses cascades. Peut-être une autre fois !! Qui sait ????
Nous poursuivons la traversée de cette région si pittoresque. La sortie du parc se profile avec les dernières forêts puis ce sera la grande route jusqu’à MONCAO.
C’est à 19h15 que nous décidons de nous poser aux pieds des remparts de la citadelle de MONCAO. Le parking est vaste et fait le tour de la fortification. Nous choisissons un emplacement à l’écart et à l’abri de l’activité car nous avons aperçu le Mercado (marché).
Au moment de notre arrivée, nous avons eu l’occasion d’échanger avec un jeune français en vacances au Portugal dans la famille. C’est lui qui a engagé la conversation. Echanges sympathiques autour du Portugal, de notre périple de 2 mois au Portugal et celui de Scandinavie et notre halte de ce soir. Il nous a précisé que beaucoup de camping-car stationnaient ici. Il nous a même indiqué la zone où trouver un petit restau.
Une fois en place, petit balade pour Eden avant que nous ne partions à la recherche d’un petit restau.
MONCAO est une citée fortifiée, frontalière avec l’Espagne. C’est notre dernier bivouac au Portugal. C’est également le berceau du rafraîchissant ALVARINHO, un VINHO VERDE dont Monção serait le berceau. Ce vin se consomme « vert » c’est-à-dire jeune et de préférence de moins d’un an.
Nous filons à travers les rues piétonnes. Il y a peu de monde. Nous suivons les indications du jeune homme et nous nous retrouvons rapidement sur la PRACA DEU-LA-DEU où trône la statue de la jeune villageoise, main sur la poitrine, dominant la fontaine, une miche de pain dans l’autre main.
La légende raconte qu’en 1368, alors que Monção est assiégé par les Castillans, une villageoise, du nom de DEU-LA-DEU MARTINS, réussit à obtenir, de la population assiégée, suffisamment de farine pour fabriquer quelques miches de pain. Elle les aurait lancés sur les Espagnols avec ce message « Si vous en voulez encore, dites le nous ». Découragés, les Espagnols se seraient retirés !!!!!!!!
Nous faisons le tour de la place qui ne manque ni de bar, ni de restaurant. Nous faisons une halte sur un petit promontoire qui domine le RIO MINHO et l’Espagne de l’autre côté. Là aussi, une sculpture, très moderne, rappelle la légende de DEU-LA-DEU.
Finalement, c’est dans une petite ruelle que nous trouverons notre petit restau avec sa terrasse qui s’étale dans la rue. Sur le chemin du retour au camping-car, nous ferons une petite halte pour déguster une glace, assis sur un banc au milieu d’une rue piétonne. Nous profitons de la fraicheur du soir.
20h45, nous sommes de retour au camping-car. Les remparts de la citadelle sont illuminés.
C’est très joli !!!! Pas âme qui vive sur le parking. Nous serons tranquille.
La veillée sera courte car demain nous passons en Espagne avec l’intention de faire une halte à SANTIAGO DE COMPOSTELA.
30 Juillet 2019 - BRUFE - GERMIL - SOAJO
30 Juillet 2019 – CAMPO DE GERES
Gérard : 8h30
Moi : 8h45
Météo : Fraicheur matinale. Grand soleil et grand ciel bleu.
T° matin : 13° T° fin matinée : 16°
T° a.m : 25° - Ciel dégagé et ensoleillé.
Programme : BRUFE – GERMIL – PONTE DE BARCA - SOAJO
Notre nuit dans le parc national a été plus que calme. Par contre, nous nous réveillons avec des températures fraîches car nous sommes à environ 1 000m d’altitude.
Petit à petit le soleil réchauffe l’atmosphère. La journée s’annonce chaude et belle.
11h35, nous partons à pied jusqu’au bureau d’accueil du parc PENEDA-GERES. A l’accueil, la personne parle le français. Elle nous remet un plan du parc et nous explique qu’ici elle ne peut nous donner que les informations concernant la SERRA AMARELA.
Elle nous précise que le parc national PENEDA-GERES se compose de la SERRA DO GERES, la SERRA AMARELA qui dépend de son bureau d’accueil, la SERRA DO SOAJO et la SERRA DA PENEDA.
En fait, le Parc National Da Peneda-Gérês couvre 4 massifs granitiques. Il s’étend sur l’extrême nord du Portugal. Le parc englobe des sommets rocheux, des vallées escarpées, des forêts de chênes et de pin ainsi que de nombreux villages tout en granit.
Notre joli périple de 2 mois tire à sa fin. Nous sommes entrés au Portugal en commençant notre visite par de l’authentique et du pittoresque, nous ferons de même pour la sortie.
C’est dans la SERRA DO SAOJO et la SERRA PENEDA que sont concentrés les plus anciens villages à l’écart de vie moderne. C’est une région habitée essentiellement par des agriculteurs et des bergers. Chevaux et vaches paissent en liberté dans les champs et les bois. Il n’est pas rare d’en trouver au détour d’une route ou à l’entrée d’un village.
Nous reprenons notre route pour rejoindre la SERRA DO SOAJO et plus particulièrement le village de SOAJO.
Nous quittons CAMPO DO GERES sous le soleil et la chaleur. Direction le petit village de Brufe. Pour cela nous empruntons une route sinueuse qui longe une vallée escarpée et qui descend au barrage de VILARINHO et sa retenue.
Le paysage est magnifique avec ces roches granitiques et cette eau d’un joli bleu.
Après une pause au barrage, notre route se poursuit avec toujours ce paysage de montagne.
Nous arrivons à BRUFE, petit village qui surplombe la vallée.
Nous apercevons les premiers ESPIGUEIROS (greniers à céréales perchés sur pilotis). L'un est d'époque,
l'autre est récent.
Le village se résume à quelques maisons de granit.
A la sortie du village, nous croisons quelques vaches en liberté. Elles semblent avoir l’habitude de se débrouiller toutes seules. Leurs cornes sont impressionnantes. Leur pelage est magnifique, d’un brun luisant et d’une étonnante propreté. Leurs têtes paraissent petites et leurs regards sont expressifs. J’adore !!!
Notre prochaine étape sera GERMIL.
La route entre BRUFE et GERMIL est étroite et en lacets. Elle serpente le long des collines rocheuses avec une vue plongeante sur la vallée et ses petits villages.
Elle laisse peu de place au croisement de 2 véhicules. Gérard utilise les renfoncements prévus à cet effet. Pour une fois qu’il y en a, autant s’en servir.
Sur la route, les vaches du Portugal sont joueuses et se servent des buissons pour nous surprendre.
Nous arrivons à GERMIL où la route se poursuit en sous-bois. Les rayons de soleil traversent le feuillage et nous offre de très jolis effets de couleurs.
Nous entrons dans le village de GERMIL avec ce bruit sourd que font les pavés sous les roues du camping-car. Nous avançons prudemment compte tenu de nos expériences précédentes.
A l’entrée de GERMIL, la route se rétrécit et le rétrécissement se poursuit jusqu’au cœur du village.
Le centre du village est constitué de maison en granit. Face à nous, un passage étroit entre 2 maisons qu’il va falloir passer. Puis tout à coup, apparait une vache. En liberté !!!
La vache relève la tête toute aussi surprise que nous. Elle s’arrête au milieu du passage. Elle semble étonnée de nous voir.
Gérard préfère attendre afin de ne pas l'effrayer. Il a peur que ses cornes abîment la carosserie. Elle avance hésitante jusqu’à notre hauteur et vient se frotter contre le rétro. Par sécurité, Gérard relève la fenêtre. Puis elle décide de passer son chemin. , Suit la seconde, puis la troisième.
Une fois les 3 vaches passées, pas le choix, il me faut descendre du camping-car pour guider Gérard. Encore une fois !!! Je ne suis pas très rassurée et surtout inquiète de me retrouver nez à nez avec les vaches et leurs belles cornes. Elles ont beau paraître sympathiques, je me méfie.
Au moment où je m’engage dans la ruelle, je croise la fermière qui me fait comprendre qu’il faut faire attention à la hauteur. Tu m’étonnes !!! Les façades de certaines maisons ont des balcons avec une belle avancée. Ce qui ne fait pas notre affaire.
Comme par le passé, c’est au pas que Gérard avance afin que je puisse le guider et surtout anticiper la position des rétros (je les rabats, je les remets, etc…), la hauteur du passage et la largeur entre les maisons. Au bout du bout, c’est jusqu’à la sortie du village que je vais faire le guide. Ouf !!!! Encore une fois, ça l’a fait !!!!
Je remonte dans le camping-car et nous amorçons la descente. La route est totalement pavée, en lacets et surtout très étroite. D’un côté une barrière en bois qui protège du ravin, de l’autre la paroi rocheuse à la fois saillante sur le haut et sur le bas.
Pour l’instant tout va bien. Nous sommes seuls. Nous guettons à chaque virage ce qui vient en face de nous. Notre tranquillité ne dure pas longtemps.
Puis au détour d’un virage, nous apercevons, au loin, un ancien VAN WW. Aie !!! Aucun moyen de se garer dans un renfoncement compte tenu de la configuration de la route.
Du côté du Van, la barrière en bois avec le vide, de notre côté les rochers saillants à la fois sur le haut et le bas et qui débordent sur la route de façon inégale.
Au volant du Van, une jeune allemande. Nous nous croisons. Gérard s’est serré autant que ce peut. La jeune allemande maitrise à merveille sont véhicule et tout en douceur et à l’embrayage, elle finit par passer sans encombre. A ce moment, j’ai fermé les yeux, m’attendant à entendre un bruit de ferraille. Mais non !! Nous avons eu chaud !!!!!
A peine remis de nos émotions, un autre véhicule se profile à l’horizon. Cette fois, c’est un véhicule de tourisme. Gérard anticipe et se gare au plus près des rochers pensant qu’avec la voiture le croisement se ferra. Comme avec le Van, aucun des 2 ne peut passer.
Le conducteur portugais, très calme, descend de son véhicule. Il évalue la situation et essaye de guider Gérard pour qu’il se rapproche un peu plus des rochers. Pour l’avant c’est OK mais les 7,50 à l’arrière ne suivent pas. De toute évidence la situation est compliquée. Le conducteur remonte dans son véhicule, décide de faire marche arrière et de se garer à son tour contre la paroi rocheuse.
Une fois sa manœuvre terminée, nous nous engageons côté barrière. Le croisement de nos 2 véhicules se fera au pas. Nous n’aurions pas pu y mettre un doigt. Finalement nous avons échappé au pire.
Nous poursuivons notre route et n’aurons plus d’autres sueurs et ce jusqu’à PONTE DA BARCA où nous arrivons vers 14h25. Ce sera un arrêt courses, gasoil. Puis avant de repartir, nous trouvons un stationnement à l’écart et à l’ombre pour faire notre pause déjeuner/goûter. Il est 16h et il est presque temps d’y songer.
17h15, nous nous dirigeons vers SOAJO. Nous quittons PONTE DA BARCA sous une chaleur écrasante. Nous quittons la grande route pour reprendre une petite route d’altitude en très mauvais état, en travaux et très poussiéreuse.
Jusqu’à SOAJO, je serai inquiète car là aussi, la route n’est pas très large et de plus, les bas côtés en très mauvais état ne sont pas stables du tout. Je suis tellement anxieuse que j’en oublie de faire des photos du paysage.
Finalement, nous arrivons sans encombre à SOAJO. Il est 18h15. A SOAJO, nous nous dirigeons vers l’aire de stationnement pour camping-car qui se trouve à l’entrée du village.
Une fois sur place, nous avons l’agréable surprise de voir que la place est vaste, avec des arbres et surtout équipée de tous les services. Et le tout gratuit !!!!!
Avant de se mettre en place, nous procédons aux services afin d’être tranquilles. Une fois stationnés, nous partons en balade visiter le centre de SOAJO.
A quelques mètres de notre parking, nous trouvons un bureau d’information encore ouvert. La personne ne parle pas le français. Ce sera donc en anglais qu’elle nous remettra le plan du village et qu’elle nous donnera les explications pour notre randonnée de demain.
Munis de tout cela, nous commençons notre flânerie dans SOAJO. Nous sommes au cœur de la SERRA DO SOAJO. Le village de SOAJO, malgré le tourisme et les modes de transport, demeure à l’écart de la vie moderne. Les bœufs sont encore menés le long des rues pavées par des femmes vêtues de noir quand elles ne déambulent pas seules.
SOAJO est surtout connu pour ses 24 ESPIGUEIROS (greniers à céréales en pierre). Ils sont situés à la sortie du village, à quelques mètres de notre bivouac sur un promontoire rocheux. Le tout domine la campagne avoisinante.
Ces monuments ouverts sur les côtés permettent au maïs de sécher, d’être protéger des intempéries et des attaques des rongeurs.
Les plus anciens des 24 datent de 1782. Certains de ces greniers sont encore utilisés par la population pour stocker les céréales.
Les ESPIGUEIROS élevés sur des pilotis sont en granit et souvent surmontés d’une croix à chaque extrémité pour chasser les esprits maléfiques et implorer la divine protection.
Nous laissons les ESPIGUEIROS derrière nous pour rejoindre le cœur du village. Les ruelles sont étroites et pavées. Les maisons sont en granit gris. La ruelle que nous empruntons débouche sur une petite place centrale où se dresse un pélourinho.
La place est le point de départ de petites ruelles où nous nous enfilons.
Puis nos pas nous mènent vers l’église dans la cour de laquelle se dresse un petit sanctuaire en l’honneur de St Martin.
Le tout est dominé par un joli clocher.
Autour de l’église, une jolie vigne coure.
Nous quittons l’église pour continuer à découvrir les petites rues du village.
A SOAJO, de nombreuses maisons ont été restaurées grâce aux artisans du village ainsi qu’au programme de développement du tourisme rural et aux transports. Le tout a permis d’attirer touristes et randonneurs.
Nous terminons notre flânerie à la terrasse d’un bar devant une bière bien fraîche à échanger avec un couple de touristes français. Lui est parisien et elle, morbihannaise.
19h45 de retour au camping-car, nous prenons EDEN et nous partons en balade sur la route qui sort du village.
20h30, nous sommes de retour et nous nous posons pour notre soirée et notre nuit.
29 Juillet 2019 - BRAGA - VERIM - CAMPO DO GERES
29 Juillet 2019 – BRAGA – PARKING BOM JESUS
Gérard : 8h00
Moi : 9h00
Météo : Pluies intermittentes – Ciel gris suivi d’éclaircies et alternance de soleil.
T° matin : 17°
T° a.m : 23° - Ciel dégagé et ensoleillé.
Programme : BOM JESUS –VISITE DE BRAGA – VERIM – CAMPO DO GERES
Sur le parking du funiculaire, nous avons passé une nuit tranquille avec une dizaine d’autres camping-caristes.
Depuis ce matin, des pluies intermittentes viennent contrarier nos projets.
Le parking est calme. Nous sommes lundi, peu de monde pour l’instant.
En attendant le retour des éclaircies, nous en profitons pour terminer nos cartes postales, passer quelques coups de téléphone et faire la mise à jour de notre carnet de voyage.
11h35, le soleil est de retour. Nous décidons de partir à la découverte du site religieux le « BOM JESUS ». Il est perché au sommet d’une colline boisée.
Deux options se posent à nous pour accéder au sommet du BOM JESUS. A pied par les escaliers ou le funiculaire.
Le funiculaire « ELEVADOR DO BOM JESUS DO MONTE, est un funiculaire qui date de 1882. C’est le plus ancien du monde. Il utilise la force de gravité de l’eau grâce à 2 réservoirs qui font contrepoids.
Finalement, nous optons pour les escaliers qui se trouvent à proximité du funiculaire.
Nous franchissons le portique qui donne accès à la première partie de la montée qui est rythmée par des paliers. 17 au total.
A chaque palier, des chapelles. Au total 14. Chacune abrite une scène de la passion du Christ. Les personnages sont en terre cuite, grandeur nature, d’un réalisme étonnant.
Auprès de chaque chapelle, une fontaine ornée de personnages mythologiques.
C’est la voie sacrée qui débouche sur une terrasse offrant une jolie vue sur la ville de BRAGA d’un côté
et l’ESCADARIA DO BOM JESUS de l’autre.
L’ESCADARIA est un escalier baroque, extraordinaire, à jetée double, taillé dans le granit gris avec des murs blanchis à la chaux.
Au sommet de l’ESCADARIA, le sanctuaire du BOM JESUS, construit entre 1784 et 1811.
Après la voie sacrée, nous enchainons avec l’ascension de l’ESCADARIA DOS CINCO SENTIDOS (l’escalier des 5 sens) avec 5 paliers. Chaque palier est orné d’une fontaine se rapportant aux 5 sens. L’eau jaillit des yeux, de la bouche, du nez, des oreilles et des mains.
Puis, suit, l’ESCADARIA DES TRES VIRTUDES (l’escalier des 3 vertus) avec ses fontaines évoquant la foi, l’espérance et la charité.
L’arrivée au sommet débouche sur une large esplanade fleurie bordée de chapelles qui terminent le chemin de croix du Christ.
L’église date de 1811.
Le chœur de l’église est décoré d’un calvaire de même style que les chapelles du chemin de croix.
Le sanctuaire est lumineux grâce à ses ouvertures et sa coupole.
A l’extérieur, autour du sanctuaire, s’étale un joli parc orné de massifs fleuris.
A proximité de l’ESCADARIA, la gare d’arrivée du funiculaire.
Nous prenons le temps de flâner et d’admirer l’ensemble du site et nous reprenons le chemin du camping-car en empruntant le même chemin.
Il est 13h lorsque nous arrivons au parking. Le temps d’une pause déjeuner, d’une balade avec Eden et nous filons prendre notre bus.
L’arrêt se trouve au pied du funiculaire. 14h nous prenons notre bus pour rejoindre le centre de Braga.
Une fois installés dans le bus, nous nous apercevons que les stations ne s’affichent pas à l’écran. Inquiets, nous finissons par descendre du bus.
En cours de route, un petit arrêt pour une pause café. La patronne parle très bien le français et nous précise que nous sommes à quelques centaines de mètres du centre historique de Braga. Nous reprenons notre route et c’est à pied que nous rejoignons le centre. A l’angle de la rua da Liberdade, un nouvel arrêt au Posto Tourismo pour obtenir un plan de Braga ainsi que des informations sur la ville et le Parc National GERES-PENEDA. La personne à l’accueil parle très bien le français et avec beaucoup d’humour répond à toutes nos questions.
Cet après-midi encore, nous avons droit au soleil, à la chaleur et au ciel bleu.
Braga est la troisième ville du Portugal. Son centre historique est bordé de ruelles piétonnes et de places où sont érigés de nombreux monuments anciens.
Nous partons à la découverte de Braga mais il faut avouer que nous avons de plus en plus de mal. Une saturation des monuments et des églises s’installe. Après 2 mois de voyage, je pense que c’est normal.
Nous suivons le plan et les informations que l’agent d’accueil nous a fournis. Le but, c’est de faire un petit tour d’horizon de la ville.
C’est ainsi, que nous arrivons à l’église SAN MARCOS qui date du 18ème siècle. Sur la balustrade supérieure on peut voir les statues des apôtres de taille réelle. Au milieu de la façade, dans une niche, on aperçoit la statue de St MARC.
De l’autre côté de la place, l’église SANTA CRUZ. Édifiée dans un style baroque elle date du 17ème siècle.
Sur la Place Amarante, un joli logo de la ville de Braga.
Nous rejoignons la place LARGO SAO PAULO avec la chapelle de NOSSA SENHORA DA TORRE. La chapelle a été construite dans la tour de Santiago en l’honneur de la Vierge pour la remercier d’avoir épargné Braga du grand séisme de 1755. La tour de 5 étages est consacrée au musée PIE XII.
De ruelle en ruelle, nous arrivons à la cathédrale de Braga. Elle date du 11ème siècle. Au fil des siècles, elle a subi de nombreuses modifications ce qui lui donne à la fois un style roman et baroque.
Après la cathédrale, nous revenons vers le centre. C’est dans une ruelle piétonne que nous trouvons la CASA DOS CRIVOS. Édifiée entre le 17ème et 18ème siècle, la maison de Crivos (grilles) est la seule de Braga a avoir une façade couverte de persiennes, très utiles pour protéger l’immeuble des fortes chaleurs. Elles offrent la possibilité aux habitants de voir tout ce qui se passe dans la rue sans être vu. Elle est d’inspiration mauresque.
Nous terminons notre visite par le PALACIO DO RAIO. Construit en 1755 par un important commerçant de la ville, le palais a commencé à être connu comme le Palais de RAIO suite à sa vente en 1853 au vicomte Miguel José RAIO. La façade est de style baroque recouverte d’azulejos bleus avec 11 fenêtres divisées par deux étages.
Nous décidons d’abréger notre visite car le temps nous manque et la chaleur nous incommode.
16h, nous attrapons notre bus et 10mn plus tard, il nous dépose sur le parking où nous stationnons.
Avant de quitter notre bivouac, nous décidons de prendre une pause café accompagnée d’une glace achetée à la roulotte du parking.
17h15 c’est le départ de Braga. Nous prenons la direction d’un petit village et plus exactement VERIM.
Après des difficultés pour trouver le village de VERIM c’est finalement à 18h30 que nous arriverons à le localiser.
Les rues nous paraissent étroites. Nous décidons de laisser le camping-car sur le bord de la route principale, le long du stade de foot.
Nous nous engageons dans le village. Effectivement les rues sont très étroites. Pas du tout indiqué pour notre camping-car.
Nous partons à la découverte de cette petite localité du Nord du Portugal. En 2011, le village comptait 353 habitants. Comme dans beaucoup de villages, les jeunes ont déserté.
Nous trouverons l’église de VERIM, jolie petite église qui fera chaud au cœur d’une strasbourgeoise-portugaise !!!!
Un peu plus loin, sur une petite place, le pilori du village.
Nous flânerons longtemps dans le village, enfilant les ruelles les unes après les autres à la recherche d’une adresse.
Une fois trouvée, la porte ne s’ouvrira pas. Dommage !!!!!!!!
20h15, nous décidons qu’il est temps de reprendre la route si nous voulons trouver un bivouac avant la nuit. Nous voulons rejoindre le parc national de GERES-PENEDA.
La route entre VERIM et CAMPO DE GERES est tout en lacets. Elle nous offre de magnifiques paysages avec une vue sur le barrage de CANICADA et les vallées rocheuses faites d’énormes blocs.
C’est relativement tard, 21h30, que nous trouverons notre bivouac à CAMPO DE GERES au cœur du parc national.
Nous posons notre camping-car sur le parking à quelques mètres du centre d’information du parc national.
Demain, nous irons nous renseigner sur le parc, les sites à visiter, les randonnées possibles.
28 Juillet 2019 - VILA NOVA DE GAÏA - BRAGA
28 Juillet 2019 – VILA NOVA DE GAÏA - CAMPING
Gérard : 8h00
Moi : 8h30
Météo : Soleil timide. Ciel partiellement couvert.
T° matin : 17°
T° a.m : 23° - Ciel dégagé et ensoleillé.
Programme : VILA NOVA DE GAÏA – VISITE CAVE DE PORTO CALEM - BRAGA
Ce matin, il va falloir se bousculer. Pendant le petit déjeuner, j’en profite pour rédiger nos dernières cartes postales.
Après les corvées quotidiennes et pendant que Gérard se prépare, j’en profite pour faire un peu de blog.
Une fois prête, je fais les derniers rangements du camping-car et nous nous dirigeons vers l’aire de vidange pour procéder aux services avant de quitter le camping.
Nous quittons le camping de bonne heure. Nous avons rendez-vous à VILA NOVA DE GAÏA et plus exactement chez CALEM pour une visite de leur cave de porto et une dégustation. Par sécurité et facilité, nous allons laisser le camping-car, dehors, sur le parking du camping. Comme hier, nous prendrons le bus jusqu’à VILA NOVA DE GAÏA ; La cave de CALEM se situe sur les berges du DOURO à quelques centaines de mètres de l’arrêt du bus et du PONTE DOM LUIS.
Ce sera donc encore une matinée/journée speed pour nous avec un trajet A/R en bus et la visite de la cave.
12h05 nous montons dans le bus. Il est 12h55 lorsqu’il nous dépose à proximité des caves. Pas le temps de traîner. Nous filons rapidement jusque chez CALEM où nous sommes attendus pour une visite guidée en français suivie d’une dégustation de porto.
Les quais de VILA NOVA DE GAÏA regorgent de caves du célèbre vin de Porto.
Gérard a choisi celle de CALEM car moins connue en France.
A l’accueil, nous sommes attendus. Après finalisation des entrées, nous sommes dirigés vers une première salle qui fait office de petit musée qui va nous permettre de comprendre et d’appréhender la région du DOURO et son vignoble.
Des espaces tactiles et sensoriels ont été aménagés afin de permettre aux visiteurs de sentir les arômes des différentes sortes de porto.
Puis notre guide nous accueille pour visite commentée en français sur les caves de CALEM, le vin de Porto et le vignoble. Le groupe se compose d’une douzaine de personnes.
C’est à VILA NOVA DE GAÏA que se trouvent la plupart des caves dans lesquelles vieillit depuis des centaines d’années le célèbre vin de Porto. Ce vin est produit dans le Haut Douro. Dans une région où les étés sont caniculaires et les hivers rigoureux. Ici, on aime employer l’expression suivante « 3 mois d’hiver pour 9 mois d’enfer ». Les vignes qui servent à faire le porto sont très résistantes. Elles poussent sur des terrasses escarpées dépourvues d’eau et de terre. Les pierres sont espacées pour que la vigne puisse laisser ses racines descendre chercher sa nourriture et ce jusqu’à 30m de profondeur à travers les couches de schiste. Elles sont capables de supporter des températures extrêmes l’été et négatives l’hiver.
Ce sont les Anglais qui ont inventé le Porto au 17ème siècle. Le long trajet que faisait le vin vers l’Angleterre transformait le porto en vinaigre. Pour palier à ce désastre, les négociants britanniques eurent l’idée d’ajouter de l’eau de vie de vin pour stopper la fermentation et le rendre transportable. Un peu comme le Moscatel, le Porto se transforme le long des voyages au rythme du roulis de la mer et de son séjour en fûts pour donner un goût fort et sucré.
Le porto obtient ainsi une notoriété fulgurante dans le milieu aristocratique et bourgeois. A cette époque, les Anglais possèdent le monopole et installent les caves de vieillissement à VILA NOVA DE GAÏA, lieu idéal pour recevoir les fûts qui arrivent par le fleuve de la vallée du Douro.
Depuis, VILA NOVA DE GAÏA est restée le lieu de vieillissement de toutes les marques de porto comme TAYLOR’S, GRAHAM’S, CRUZ, CALEM, FERREIRA, SANDMANN, etc……
La méthode ancestrale de fabrication perdure. Le raisin est récolté en automne, immédiatement écrasé. Au bout de 2 ou 3 jrs, lorsque le % d’alcool a atteint 7°, on lui additionne de l’eau de vie de vin qui stoppe la fermentation et conserve les sucres.
Le porto est fait avec l’assemblage de nombreux cépages. C’est la qualité de ses raisins, les assemblages savants, la manière dont le vin est vieilli, la façon dont le vin est stocké, qui fait la qualité et les variétés de porto (Ruby, Tawny, Vintage, etc …).
Nous apprendrons également qu’une bouteille de porto ouverte se conserve entre 4 et 6 mois. Au-delà de cette période, il perd son goût et devient un vulgaire vin.
C’est dans la seconde et troisième salle que nous aurons droit à ce cours magistral au milieu de tonneaux de porto millésimé.
A l’issue de la visite commentée, nous rejoindrons la salle de dégustation où les tables nous attendent avec verres et bouteilles.
Là aussi, des commentaires sur le porto qui nous est servi. Comment le conserver après ouverture, avec quels plats le servir, etc ….
Après la dégustation, nous aurons le loisir de passer par la boutique. Gérard se laissera modérément tenter.
Il est 14h55 lorsque nous sortons de chez CALEM. Nous rejoignons le pont. Aux abords, un attroupement. De jeunes gens sont en train de plonger du haut du Dom Luis dans le Douro.
Pas le temps de s’attarder pour assister au spectacle car nous apercevons notre bus qui est en train de traverser le pont. Nous filons rapidement à notre arrêt qui se trouve de l’autre côté de la rue.
15h00 nous attrapons notre bus au vol. Il fait un temps superbe. Les quais sont bondés de monde. Nous sommes dimanche. Ce sont les vacances, le weekend et peut-être les vols low-costs.
15h20, notre chauffeur nous dépose à l’entrée du parking. Comme d’habitude, un train d’enfer.
Avant de décoller, petite balade avec Eden, pause déjeuner car nous n’avons rien pris depuis ce matin, lecture de nos mails.
17h15 décollage avec la destination du petit village d’AFURADA distant de 5km. C’est un village de pêcheurs situé sur les berges du Douro. Une fois stationnés, nous partons flâner dans les ruelles. Les maisons sont recouvertes de faïences très mauresques.
Les petites tavernes proposent des poissons grillés en plein air. A proximité du LAVADOURO PUBLICO où les femmes continuent à plonger le linge dans les bacs,
le linge sèche au vent, étendu sur des bouts de bois.
Nous poursuivons notre balade sur les quais du petit port où les bateaux de pêche sont amarrés et où les filets s’entassent, attendant la prochaine sortie de pêche.
Un taxi fait la navette entre les deux rives du DOURO.
18h15, nous quittons les quais et c’est vers BRAGA que nous dirigeons nos roues. Arrivés à BRAGA, nous trouvons notre aire nocturne qui se situe sur le parking du funiculaire du BOM JESUS. Le parking est ombragé. A l’écart de BRAGA, il est situé au pied du site du BOM JESUS. Quelques camping-cars sont déjà en place.
Pour dégourdir Eden, nous partons en balade et nous en profitons pour découvrir l’environnement et se repérer.
Nous découvrons que pour rejoindre BRAGA nous pouvons utiliser un bus qui fait la navette entre le parking et le centre de BRAGA. L’arrêt de bus, se situe au pied du funiculaire.
Pour ce qui est du site du BOM JESUS, deux solutions pour le découvrir. Utiliser le funiculaire, soit prendre les escaliers. Nous verrons cela demain.
De retour au camping-car, nous entamons notre soirée. Elle sera très animée. Un car de tourisme est tombé en panne sur la route, un peu plus haut. La police a condamné la route et détourne les voitures par le parking. Tard dans la soirée, une dépanneuse, puis une seconde arriverons à bout de l’incident. Le bus sera descendu jusqu’à l’entrée du parking puis partira sur le plateau de la seconde dépanneuse. Grosse animation qui occupera Gérard une partie de la soirée.