24 Juin 2019 - ESTREMOZ

24 Juin 2019 – ESTREMOZ

Gérard : 8h05

Moi : 8h30

Météo : Ciel très couvert. Pas de soleil mais très lourd. Petit crachin

             Température matinale : 22°   Température a.m : 25°

Programme : ESTREMOZ – CARRIERE DE MARBRE

Malgré le fait d’être en plein centre, nous avons passé une excellente nuit avec une jolie vue sur le donjon.

Le temps est couvert mais il fait très lourd avec 22°. Toujours cette impression orageuse.

10h00 fin du petit déjeuner. Nous nous préparons. Petite balade pour Eden. Direction le Posto Tourismo qui se trouve de l’autre côté de la place pour quelques infos sur la ville, ses curiosités, un plan et surtout la possibilité de visiter une carrière de marbre.

Une demi-heure après nous sommes de retour au camping-car. Nous hésitons à nous embarquer. Le crachin redouble. Ca mouille bien. Le ciel est de plus en plus menaçant et une légère brume descend sur la ville.

En vrai Bretons que nous sommes, nous décidons de ne pas nous laisser impressionner. On se dit, que si c’est comme en Bretagne, ça ne devrait pas durer toute la journée. Gérard, récupère son blouson et moi mon parapluie. Et c’est parti !!!

Comme les petites villes voisines, BORBA et VILA VICOSA, la petite ville médiévale d’ESTREMOZ est l’une des fameuses cités de marbre de la région. Son marbre est aussi réputé que celui de Carrare en Italie.

Nous optons de commencer par la carrière de marbre. Elle se trouve à la sortie de la ville. Il nous faudra 15mn à pied pour rejoindre le site. C’est une carrière municipale, qui est située à côté d’un ancien couvent.

La carrière est entourée de petites montagnes de déchets de marbre. Un portail à l’entrée, ouvert. Nous hésitons à rentrer. Un ouvrier nous fait signe de nous avancer. Nous entrons dans la carrière. Surprenant, personne pour nous guider. Nous nous avançons jusqu’au point d’extraction. Ce côté est un peu sécurisé par un muret et des rambardes en fer.

De notre point d’observation, nous avons une vue sur le fond de la carrière qui se trouve à environ 30m de profondeur. La carrière est à ciel ouvert. Le marbre est extrait en strates d’environ 2m de haut. Ce qui donne ce côté découpage des parois.

Au fond un ouvrier manie un énorme marteau piqueur. Pas de casque pour la tête, pas plus pour les oreilles. Il parait tout petit au fond. Il perce les couches de marbre brut avec des mèches de plus en plus longues. Il mesure minutieusement la profondeur et la largeur puis il remet  une mèche plus grande, la fixe au marteau piqueur et recommence.

Au sol, des marques laissent supposer que ce sont les marques du futur découpage du bloc de marbre. Le bloc est percé sur toute la longueur et la largeur. Le reste sera fait à la scie à diamant.

En face, sur la paroi, un ascenseur et des escaliers pour descendre au fond de la carrière.

Il se met en route. A mi-parcours, il s’arrête. Un ouvrier descend et termine par les escaliers. Lui non plus n’a pas de casque. Arrivé au fond, c’est le conducteur du bull qui vient remplir les bennes avec les blocs de marbre. Lui aussi et son engin paraissent minuscules.

Nous restons un bon moment à les observer. Le crachin s’est arrêté. J’aperçois l’ouvrier qui nous a invités à rentrer. Il parle un peu anglais. Il nous explique que les blocs de marbre qui sont extraits, pèsent entre 22 et 24 tonnes. Ils sont triés. Ceux qui ont été endommagés pendant l’extraction sont mis de côté et servent à la municipalité pour la fabrication des trottoirs, des pavés, des bancs, des fontaines, des réverbères, de statues et toute autre ornementation.

L’ouvrier nous invite à entrer dans un hangar et nous pouvons voir le travail qu’il réalise avec les blocs de marbre. Il les découpe avec une scie à diamant. Puis, il les redébite aux dimensions souhaitées et ils sont sculptés selon la demande.

Nous le remercions de toutes ces explications. Au passage, je récupère un petit morceau de marbre aux multiples teintes.

Notre curiosité n’est pas totalement satisfaite. Nous ressortons de l’enceinte de la carrière et trouvons une autre entrée. Un autre angle pour voir la carrière. Malheureusement c’est plus compliqué car d’énormes blocs de marbre obstruent la vue.

Un peu plus loin, on aperçoit un ouvrier qui manipule les blocs de marbre avec une grue longitudinale. Il nous fait signe de nous avancer et nous indique un emplacement d’où nous pouvons l’observer. Ici c'est le stock de marbre de bonne qualité qui est traité à la découpe.

Il vient de mettre un bloc de marbre sous une scie rectiligne afin de le découper. Les blocs sont déposés avec la grue sur un charriot qui permet de faire avancer le bloc sous la scie.

 A côté, un autre bloc est en train de se faire découper en tranche.

12h. C’est la pause. L’ouvrier s’arrête et ferme sa cabane. Tous les ouvriers partent déjeuner.

Nous rejoignons le centre-ville. Autour de la place où nous sommes stationnés, beaucoup de bâtiments anciens

dont la bibliothèque qui a été installée dans un ancien couvent.

Sur un des côtés de la place des arbres fleuris d'un très joli bleu.

Nous filons dans les ruelles qui nous permettent d’accéder au château.

Qui dit « château », dit « montée ».

Nous traversons la petite cité qui s’étale autour du château pour arriver une petite place pavée où trône la statue d’Isabelle d’Aragon.

A côté de la statue, légèrement en retrait, la chapelle vouée à la reine Ste Isabelle.

En face, le château d’Estremoz date du 13^ème siècle. Il  a été construit par Denis 1^er pour sa nouvelle épouse Isabelle d’Aragon. Il est situé sur une colline et domine la ville basse. Cet ancien palais royal sert aujourd’hui de pousada (hôtel de luxe)

Le donjon du palais est accessible au public. Il porte le nom de Torre das Três Coroas (tour des 3 rois). Il est entièrement en marbre.

Il mesure 27m de haut et il nous faudra gravir ses 115 marches de marbre pour admirer la vue. Au cours de nos ascension, un petit arrêt pour admirer les jardins du palais, les voûtes d'une des salles du donjon ou la vue à travers les meurtrières.

Enfin en haut!! Nous sommes bons pour le phare de l'Ile Vierge !!!

Le temps s’est dégagé. Des balcons, nous pouvons apercevoir une partie de la ville basse avec au loin les montagnes de déchets de marbre.

la ville haute qui s’étend à l’intérieur des remparts de la citadelle et le toit très particulier de la chapelle.

Il est temps de rentrer au camping-car et de se faire notre petite pause déjeuner. Il est 13h15.

Pendant que je termine de préparer le déjeuner, Gérard part en balade avec Eden. Il fait 24°. Le temps est lourd. Le crachin a disparu pour laisser place à de timides éclaircies.

Le déjeuner terminé, nous décidons d’aller prendre un petit café et notre dessert à la pâtisserie que nous avons repérée de l’autre côté de la place.

2 cafés et 2 parts de gâteaux énormes, 3.60€.

Affolés par la taille des parts de gâteaux, je demande à la serveuse de nous en servir qu’une. En rigolant, elle refuse en nous précisant que c’était très léger.

Nous nous attablons en terrasse et effectivement, une fois notre gâteau entamé, nous nous apercevons que c’est léger, Des œufs à la neige légèrement caramélisés et cuits au four, au bain marie. C’est un MALATOF. Un vrai délice. Moi je dirai, une super île flottante qui ne flotte pas. Pour le coup, nous terminons tout.

15h15, retour à notre camping-car et avant de repartir, nous échangeons avec des camping-caristes hollandais qui viennent d’arriver.

15h35 c’est le départ pour EVORA.

A l’entrée d’Evora, nous nous dirigeons immédiatement vers un camping. Plus facile pour stationner dans une ville fermée comme Evora et il nous faut de l’électricité pour recharger nos ordis.

16h40, nous sommes installés. 21.70€ par nuit. Bon, ici, c’est Evora et surtout le confort est correct.

Après une petite bière fraîche, nous nous occupons de la mise à jour de notre blog et de nos photos.

Puis ce sera un petit barbecue arrosé d’un petit rouge français « Moulin à Vent » histoire de ne pas perdre les bonnes habitudes.

Balade avec Eden et soirée blog-photos. Ca occupe, ça occupe !!!!!