24 Juillet 2019 - COIMBRA - AVEIRO

24 Juillet 2019 – COIMBRA

Gérard : 6h00

Moi : 6h30

Météo : Le soleil n’est pas encore levé. Le ciel est couvert et il fait frais

           T° matin : 17°

 T° a.m : 33° Grand soleil et ciel bleu

Programme : Visite de COIMBRA - UNIVERSITE DE COIMBRA - AVEIRO

Lorsque je me lève à 6h30, Gérard est déjà rentré de sa balade avec Eden.

Ce matin, nous sommes matinaux car nous voulons éviter la chaleur de l’après-midi.

Le petit déjeuner avalé, nous nous préparons rapidement.

8h20, nous quittons le camping-car et nous rejoignons l’arrêt de bus n°38 qui se trouve devant l’entrée du camping. Il faut à peu près 35 à 45mn pour rejoindre les quais au bord du fleuve MONDEGO.

8h40, le bus nous dépose au pied de la ville haute. Ici, les chauffeurs de bus roulent comme des fous ce qui fait que les trajets ne durent pas longtemps. Ils traversent les ruelles à fond, frôlent les voitures. Bref, un train d’enfer !!

Pour COIMBRA, nous avons fait le choix de visiter la partie haute de la ville et son université.

La ville haute de COIMBRA a longtemps été occupée par un bastion maure, puis est devenue la résidence de rois portugais. Elle s’étend sur les hauteurs de la rive droite du fleuve Mondego.

Les rues de la ville sont encore peu animées. C’est agréable de se promener dans les ruelles tranquillement et à la fraicheur.

Le bus nous a déposés LARGO DA PORTAGEM. Nous remontons la rue piétonne BORGES pour pénétrer dans les dédales de ville haute en empruntant la porte maure ARCO DE ALMEDINA.

Elle est surmontée d’une tour et est ornée d'une Vierge à l'Enfant entre 2 blasons.

La porte passée, nous trouvons des volées d’escaliers avec des demi-paliers agrémentés de sculpture rappelant la tradition du Fado

ou du costume local.

C’est la rua DO QUEBRA COSTA (la rue du Casse Dos).

Les ruelles transverrsales sont décorées de dentelle.

Au bout de la montée, une place avec l’ancienne cathédrale de COIMBRA, SE VELHA (fermée à cette heure-ci). Elle date du 12^ème siècle, de style roman. Ses murs crénelés et ses fenêtres étroites comme des meurtrières sont un rappel de l’invasion maure. La cathédrale aurait pu tenir lieu de place forte.

Nous contournons la SE VELHA pour continuer notre ascension et apercevoir l’université de COIMBRA. C’est le siège de la plus grande université du pays. C’est la plus grande fierté de COIMBRA.

Nous arrivons par le bas de l’université et plus particulièrement par la Prison Académica. Il est 9h20 et déjà du monde qui attend. La Prison Académica se trouve sous la bibliothèque. L’entrée est payante. Pour y accéder, il nous faut récupérer nos billets.

Pour cela, nous gravissons une volée de marches, Les Escaliers de Minerve, qui constituent une des entrées sur le Palais des Écoles.

Nous nous retrouvons sur l’immense place où trône la statue de JOÃO II.

Nous sommes au cœur de l’Université de Coimbra qui se compose d’un ensemble de bâtiments datant du 16^ème et 17^ème siècle, le PACO DA ESCOLAS (Palais des Ecoles) et la Tour de l’Horloge,

la Prison Académica, la Capela SÃO MIGUEL, la bibliothèque JOANINA.

Pour acheter nos billets, nous franchissons la porte FERREA (Porte de Fer), c’est la porte principale de l’Université qui doit son nom au portail en fer. Elle date du 17^ème siècle.

Une fois nos billets récupérés, nous repartons pour la Prison Académica. La visite est prévue à 9h40. La file d’attente s’est agrandie. La Prison Académica se trouve dans un ancien cachot médiéval. Il reste quelques cellules et un escalier en colimaçon. La prison a été active jusqu’en 1832 et fonctionnait surtout pour l’exécution de peines disciplinaires appliquées aux étudiants. L’Université de COIMBRA a toujours été régie par ses propres règles. Tout comme la SORBONNE naguère, COIMBRA jouissait d’une forme d’autonomie et règlements avaient force de lois dans son enceinte.

9h40, nous accédons à la Prison. Nous passons l’entrée principale avec ses grilles.

La première salle était la salle des gardes.

A gauche et en face, les cellules, étroites et dépouillées.

On aperçoit un escalier en colimaçon qui est, maintenant, condamné.

Après la Prison Académica, un guide nous ouvre l’accès à l’étage intermédiaire de la bibliothèque. Ce fut un dépôt de livres destinés à la consultation pour certains fonctionnaires. Aujourd’hui, il est accessible aux visiteurs.

Sous vitrines, nous pouvons admirer quelques spécimens d’ouvrages rares.

Puis nous arrivons à l’étage de la fameuse bibliothèque JOANINA. Elle est extraordinaire. Photos interdites. Dommage !!! Heureusement internet nous sauve !!!

Elle se compose de 3 vastes salles. Les tables de consultation sont en bois de rose, d’ébène et de palissandre. 72 étagères sur 2 étages dont la décoration baroque est en bois doré. Des motifs chinois dorés sont peint sur une laque de couleur différente selon la salle (vert, rouge ou or).

Au plafond, de superbes fresques lumineuses. Sur celle du plafond de l’entrée, on distingue 4 figurines féminines qui représentent les 4 grands continents (Afrique, Asie, Europe, Amérique). Elles représentent l’ouverture au savoir provenant de toutes les parties du monde. Le plafond central et celui de la salle du fond sont une nuée de couleurs et représentent les symboles du savoir et de ses différentes disciplines aux travers de différentes divinités (ex le savoir avec Minerve)

La bibliothèque compte aujourd’hui 60 000 ouvrages anciens reliés de cuir, écrits en grande partie en latin et datant d’avant le 18^ème siècle. Ils traitent de la philo, de la théologie, de maths, de droit et ne sont consultés que par quelques chercheurs.

Comme pour la bibliothèque de MAFRA, une colonie de chauves-souris protège les livres des insectes (mites) en s’en alimentant. Avant de lâcher les chauves-souris, les tables sont recouvertes de nappes en cuir afin de les préserver.

Nous ressortons de la bibliothèque en empruntant un magnifique portail en bois qui ressemble à un arc de triomphe et qui donne sur l’esplanade de l’Université avec la statue de JOÃO II.

Après la bibliothèque, c’est la visite de la CAPELA SÃO MIGUEL. Son portail travaillé de style manuélin donne sur l’esplanade.

Pour y accéder, nous passons par une porte située à l’intérieur de l’Université à laquelle il faut frapper pour obtenir l’entrée. C’est une très belle chapelle, baroque avec des plafonds peints aux couleurs vives, des murs ornés d’azulejos.

Elle est dédiée à la fois à ND de la Lumière, patronne des étudiants et à ND Immaculée Conception, patronne de l’Université de Coimbra. On peut également admirer un orgue, magnifique, de style baroque, d’origine ibérique qui compte 2 000 tuyaux.

Il est décoré de peinture en feuille d’or du Brésil.

Au sortir de la CAPELA, nous nous rendons au PACO DAS ESCOLAS, le Palais des Ecoles. C’est une ancienne résidence royale qui abrite de prestigieuses salles. L’accès se fait par la cour centrale avec un magnifique escalier. De chaque côté, des galeries.

Au rez-de-chaussée, se trouve la salle des armes qui servait à l’origine à la garde du roi. Au plafond de jolies fresques lumineuses et bien conservées.

Attenant à la salle des armes, le petit salon jaune.

A l’étage, la loge, jadis réservée aux dames. Elle donne sur la SALA DOS CAPELOS, Salle des Actes, qui autrefois était la salle du trône. C’est dans cette salle que se déroulent les actes les plus importants de l’université (prise de fonctions du recteur, ouverture solennelle de l’année scolaire, soutenance de thèses ou de doctorats, remise des diplômes). La décoration est sombre, le plafond est peint et les murs sont recouverts des portraits des rois portugais.

A côté, la Salle de l’Examen Privé. Aux murs, les portraits des recteurs qui se sont succédés.

Les peintures des  fresques des plafonds sont magnifiques. Au centre les armoiries du Portugal et sur les côtés les différentes disciplines enseignées au sein de l’Université.

Un peu plus loin, un balcon longe l’extérieur du bâtiment et nous offre une très jolie vue sur la ville, les 2 cathédrales

et les berges du Mondego.

Pour finir, nous passerons par la Tour de l’Horloge

avec son patio intérieur. Des étudiants, en train de potasser leurs notes, attendent de passer des examens, oraux ou rattrapages ????

Nous ne saurons pas. L’horloge et le clocher régulent la vie de l’Université. Elle date de 1728 et 1733. Elle sonnait la fin des cours et marquait le début du couvre-feu, à l’époque, où, les étudiants devaient être rentrés chez eux à 19h ou risquer la prison académique. Le lendemain, elle annonçait la reprise des cours. Les étudiants la surnommaient la « chienne ».

C’est la fin de notre visite. Nous ressortons de l’Université de Coimbra par la porte principale, la Porte FERREA dite la Porte de Fer, en rappel à ses grilles de fer.

Elle date du 17^ème siècle et elle est décorée des symboles ayant trait à l’université. Sur les côtés, 2 figurines représentent les disciplines les plus importantes de l’époque, le droit et la médecine.

Pour rejoindre la ville basse, nous contournons l’Université avec une halte à SE NOVA , la nouvelle cathédral qui ressemble à un temple.

Nous empruntons les ruelles avoisinantes.

Elles portent les marques de la vie étudiante. Drapeaux sur les fenêtres, graffitis sur les façades, œuvres d’art originales signalent les « républicas » maisons où sont logés les étudiants. Ils se regroupent par région ou par spécialité. Les logements paraissent étroits et mal entretenus.

Nous finissons par retrouver la rue principale de Coimbra. Là, nous avons l’agréable surprise de pouvoir assister à un petit concert de rue de la chorale féminine de la Fac de Médecine de Coimbra. La chorale est en uniforme. Au sol, la traditionnelle cape noire.

Un peu plus loin, au pied de la Porta Da Almedina, une étudiante en uniforme de cérémonie vend des cartes postales.

Nous les écoutons un instant, puis, nous songeons au retour.

Un dernier arrêt à la boutique COMUR que nous trouvons sur notre chemin. Toujours une décoration au top. Ici, le thème est la bibliothèque Joanina.

12h30, il est temps de reprendre notre bus. Comme à l’aller, nous passerons plus de temps à l’attendre qu’à faire le trajet. 13h00, nous sommes au camping-car. Nous passons à la pause déjeuner. Nous continuerons par un peu de blog et les services avant de quitter le camping pour 15h.

Ce sera un départ galère. Au moment de quitter notre emplacement, Gérard a oublié de débrancher l’électricité. C’est en arrivant à l’aire de services qu’il s’aperçoit que son fil électrique est arraché et qu’il a oublié l’enrouleur.

Pendant qu’il fait les services, je redescends à l’emplacement. Effectivement, l’enrouleur m’attend mais il fait une sale tête. Gérard lui a roulé dessus !!!!

15h15 c’est enfin le départ. Nous prenons la direction d’AVEIRO.

Il est 17h lorsque nous nous présentons à l’entrée d’AVEIRO.

L’arrivée sur AVEIRO n’est pas top. Routes et autoroutes se croisent à l’entrée de la petite ville gâchant le paysage et le côté pittoresque des canaux et des marais salants. Même les flamands roses, dans la lagune au bord de l’autoroute, offrent une image insolite.

Nous tournons un moment avant de trouver notre aire de stationnement. Le 1^er parking se trouve au bord du canal. Complet. De toute façon, nous étions trop longs. Le second, commence à se remplir. Il se trouve également à côté du canal mais sous le pont de chemin de fer et d’autoroute. Pas le choix. Nous partageons le parking avec les voitures.

Après l’installation, nous partons en balade avec Eden. Sur les canaux, les « moliceiros », jolies barques en bois, colorées, décorées, à moteur font le va et vient.

Autrefois, ces barques étaient destinées au ramassage des algues. Aujourd’hui, elles emmènent les touristes en  promenade à la découverte des canaux pendant 45mn.

C’est une « petite VENISE ». A la croisée des canaux, leurs coups de klaxon résonnent. Certains ont de petites trompettes, d’autres des coquillages.

Nous rentrons au camping-car avec Eden. 18h30, nous repartons tous les 2 pour une première découverte d’Aveiro et surtout à la recherche des flamands roses.

Nous remontons les canaux jusqu’au centre ville. A quai, de jolies embarcations attendent les clients.

Il faut enjamber de petits ponts et passer sous d’autres pour pouvoir traverser les carrefours. Nous nous dirigeons vers l’endroit où nous avons aperçu les oiseaux.

Il nous sera impossible de les rejoindre car les canaux sont trop longs à contourner. Quant aux routes, trop dangereuses à traverser. Elles correspondent à l’arrivée de l’autoroute. Déçus, nous renonçons. Nous verrons demain.

Nous prenons le chemin du retour. Il est 20h lorsque nous attaquons notre soirée avec le souper et la veillée qui sera courte.

Ce soir, après que les voitures soient parties, le parking s’est rempli de camping-cars. Heureusement que nous sommes arrivés de bonne heure. 22h00 ce sera l’extinction des feux. Rare pour nous. En nous couchant, nous constatons, que depuis notre arrivée, nous n’entendons aucun passage de train au-dessus de nous et très peu les voitures. Parfait pour une nuit sereine.